Impact des technologies de l’information et de la communication (ICT) sur la fatigue.
Quel lien avec le burnout ?
Régine Sponar, Geneviève Depresseux, Anne Kouvonen & Jacques Gregoire
Analyse qualitative - Tranports et prévention du burnout (FR)
Pour citer ces résultats, veuillez mentionner le nom de la First Spin Off :
The Preventing Burnout Test 1& 2 © Job Chronic Stress Early Warning System. Sponar R., Buckens M., Fouss F. et Gregoire J.
Ce test est le premier test universitaire qui mesure l’indicateur TRANSPORTS des employés et indépendants dans le cadre de la prévention du burnout. Ce sont les entretiens qualitatifs toujours en cours d’analyse quantitative avec des employés à partir de début 2012 qui ont permis de structurer les points importants suivants:
Nos premiers résultats du “the Preventing Burnout Test 1 © – Job chronic Stress early warning System spécifient, en ce qui concerne le premier indicateur TRANSPORTS que pour une population d’employés/indépendants qui consulte par ce que fatigués (GROUPE PILOTE – étude qualitative) : les stress chroniques sont mesurés (faits plus perception, types d’épuisement (EXH)) élevés à partir d’un trajet régulier de plus de 45 min allé simple par jour en VOITURE (seul dans la voiture).
73% des employés/indépendants qui consultent en prévention du burnout disent être stressés quand ils arrivent en retard au travail et pour 52% d’entre eux ce stress est lié aux embouteillages. 87% de ces employés utilisent la voiture et roulent en moyenne en allé simple régulier 50 minute/jour et en trajets irréguliers 45 min/jour pour un total par jour d’environ 2h35.
C’est le trajet en voiture embouteillé (peu de kms mais durée>45 min pour un trajet allé-simple) qui génère le plus de stress chroniques. Pourquoi ? Le travailleur est stressé si il arrive en retard au travail ; il y a une incertitude sur l’heure d’arrivée qui peut être tardive. Les trajets irréguliers en voiture calculés par heures/semaine sont plus stressants que les réguliers pour les mêmes raisons liées aux incertitudes, voir supra plus absence de connaissance de la route à utiliser. Ces entretiens privés qualitatifs effectués depuis début 2012 ont donc permis d’identifier que les stress chroniques sont mesurés plus importants lorsque il y a une incertitude sur l’heure d’arrivée ; Ils sont donc pris en compte dans l’ensemble des stresseurs analysés et nos recommandations sont effectuées au cas par cas.
Par exemple, nous avons conseillé à une employée, au lieu de chaque matin, tourner en voiture autour de la gare de Nivelles pour trouver un parking (incertitude quotidienne stressante quant à être à l’heure dans son train parce que le temps pour trouver un emplacement autour de la gare est difficile à évaluer) de plutôt louer un parking de la gare (ou d’y aller en vélo, ce qui s’est avéré impossible). Grâce à notre système de micro-negociation (PBT©1 micro-négociations employé-employeur*) mis en place lors des entretiens, l’entreprise lui a ensuite offert le parking mensuel de 30 euros par mois pour raccourcir son temps de trajet quotidien domicile-gare de Nivelles-BXL-gare de Nivelles-domicile.
*La technique de micro-négociation PBT© au niveau du test individuel de prévention.
Nous identifions les stress chroniques liés au travail et ensuite nous mettons en place la technique de micro-négociation PBT©. Ces micro-négociations efficaces dans le cas de la prévention des épuisements émotionnels, physiques et ou ICT cognitifs sont à plusieurs niveaux :
- celles vers l’employé/l’indépendant lui-même ou comment se retirer les pressions inutiles ?
- celles vers l’employeur, le chef, le subordonné ou le collègue, dans le cas ou il s’agit d’un stress chronique lié au relationnel ou à la logistique
Elles sont courtes et visent dans un premier temps d’une part à formuler le “stress chronique” et à l’évaluer en fait et en perception et d’autre part à avoir un indice sur la qualité de la relation . Ensuite il y a la gestion de la solution qui convient à l’employé/indépendant.
Si tous les employés sont toujours au travail après les 3 ou 4 consultations de prévention, 2% des employés ayant effectué le test, travaillent plus près de leur domicile après avoir identifié et mesuré un stress chronique trop important sur l’indicateur transport.
Bien que le vélo amène l’employé à l’heure au travail malgré les embouteillages, le cycliste évalue très bien son temps de trajet et de plus ce sport d’endurance lui est bénéfique. Pourtant, l’absence de sécurité pour les cyclistes (pistes sécurisées) et la pollution au diesel sont deux facteurs déterminants expliqués lors des consultations privées qui justifient pourquoi certains employés n’utilisent pas assez le vélo sur des courtes distances.
Les employés et fonctionnaires non-cadres, (majorité des employés et fonctionnaires), (pas de pouvoir décisionnel, voir variable du modèle de KARASEK), peur de rater une tâche importante et peur de perdre son job si trop d’arrivées tardives sont dans ce contexte plus fragilisés par rapport à ce premier stress chronique « transports » du PBT©.
Pour les parents déposants les enfants à l’école en voiture, l’absence de parking autour des écoles et l’absence de parking à l’arrivée au travail ou à la maison sont deux facteurs de stress chroniques. Des solutions innovantes devraient être réfléchies pour éviter le stress aux parents mais aussi aux enfants qui perçoivent comme des éponges le stress TRANSPORT des parents dans la voiture.
Nous avons effectués en focus group TRANSPORTS d’experts de la mobilité (30 septembre 2014 à la Mobilité), mais aussi des médecins du travail, des psychologues et une directrice de l’enseignement fondamental, des discussions au niveau individuel et/ou au niveau organisationnel.
Vu que le vélo et la marche sont identifiés comme étant des facteurs de bien-être par opposition au facteur de stress chroniques et comme le but du PBT© est de ramener les indicateurs vers du bien-être, nous préconisons pour les navetteurs en voiture sur courte distance fortement embouteillée(moins de 10kms) d’évaluer leurs habitudes et de tenter des changements partiels: partager les navettes “écoles” entre les deux parents lorsque possible, aider les parents employés à aller en vélo à l’école puis au travail en vélo sur court trajet – gestion du circuit – gestion de la pluie…Aider les employés avec le régional et le Gracq à trouver et à développer des couloirs sécurisés pour les vélos(1), ce qui est le cas en 2015.
[1] la Région bruxelloise va créer 80 km de pistes cyclables sécurisées. BELGA Publié le samedi 02 mai 2015 à 06h18 – Mis à jour le samedi 02 mai 2015 à 06h33. Le ministre régional de la Mobilité, a fait approuver par ses collègues les points concrets de la création d’un large réseau cyclable. Dans les grandes lignes, l’intégralité de la Petite Ceinture bruxelloise bénéficiera de voiries 100% cyclables. On retrouve également parmi les priorités du gouvernement la Route du Canal et la création d’un RER-Vélo. Pascal Smet veut aussi créer de véritables autoroutes pour les cyclistes venant de la périphérie bruxelloise au niveau des quatre grandes entrées dans la capitale: nord, sud, est et ouest. Le coût de ce futur réseau cycliste est estimé à 60 millions d’euros.
Le flexi-time tel que pratiqué en Allemagne dans certains districts pour les parents devrait être proposé pendant les périodes ou les enfants vont à la crèche, à la maternelle, en primaires.
Tout employé effectuant 45 min allé simple de trajet par jour en voiture (ceci prouve déjà son attachement à son travail et à son entreprise) – dans des conditions perçues comme contraignantes ou très contraignantes, 5 jours semaine devrait sur base de confiance employé-employeur pouvoir, lorsque son travail s’y prête, tester le travail à domicile un jour semaine ou un jour toutes les deux semaines avec un travail déterminé à effectuer à domicile. Les études scientifiques prouvent que il y a 20 pour cent de travail en plus d’effectués par jour de téléworking(1). Texte scientifique sur demande.
En ce qui concerne les stress non répertoriés dans le Preventing Burnout Test comme celui de la peur de se faire voler son PC ou smartphone dans les transports en commun (2), veuillez consulter l’enquête Beldam qui analyse également le fait d’exploiter le temps de façon positive dans les transports sont expliqués dans le livre “Mobiliteit en Logistiek in Brussels”, Macharus, C., Dobruszkes, F., & Hubert, M. (2013), VUB Press. idem en FR.
Ce focus group TRANSPORTS et PREVENTION DU BURNOUT dans les bureaux de la mobilité à Bruxelles a permis d’attirer l’attention sur la pertinence du télé travail dans certains trajets mesurés « embouteillés » et perçus comme contraignants et très contraignants et sur celle des pistes cyclables “sécurisées”. Voir Gracq et Régional –mobilité.
L’équipe du preventing Burnout Test (c) Job Stress Early Warning System
Conclusions du Focus Group Transport effectué à la Mobilité – Analyse qualitative2012-2014
( Maslash, & Leiter, 1997/2011). They rather speak about a specific cognitive fatigue.
The Preventing Burnout test ©, Job chronic stress early warning system Part 1&2, (Sponar, Buckens, Fouss & Gregoire 2012-2015) with a Group: N = 30/153 employees from public and private organizations, 12 men and 17 women. The mean age was 45 years [range 28-59].
- As BO is defined by Maslach et al (2001) as a depletion of emotional and physical resources, we noticed that ICT cognitive fatigue is defined by a depletion of cognitive resources which is in accordance with Vanderlinden (2003) and Hopstaken (2014) definitions: “mental fatigue is often characterised by reduced motivation for cognitive effortful activity and impaired task performance”. (Hopstaken, Van der Linden, Bakker, & Kompier, 2014).
- This leads to the conclusion that whenever employees think that they are at burnout risks, some of them are not, they are rather ICT exhausted, which is a cognitive specific fatigue.
Accordingly, we propose to develop a new concept : The ICT cognitive exhaustion (ICT cog EXH) we measured by the number of ICT devices, interconnections (multitasking and link between professional and private life), … time and frequency, facts & perceptions of the ITC overload. It can lead to a cognitive saturation, the search for physical fatigue and a rejection of any further cognitive effort.
1 Funded by the University of Louvain la Neuve, the Walloon federal government and the RTD DG6 – Agreement D6.11800.002
Our PBT1 findings with a qualitative sample of employees, who had both ICT skills which is a resource & immediate access to IT helpdesk, and who had high job control and no specific emotional fatigue we can suggest that:
ICT overload => cognitive EXH => Searching physical EXH =>.
When employees feel no more capable to do any further cognitive effort, they often look for physical fatigue at the end of the working day.
After having multitasked with ICT on an emergency mode all the day, employees run again on a treadmill in the evening…
In the meantime any additional cognitive effort e.g. giving assistance to children’s homework cannot be performed.
As this is a multifactorial situation, we also take into account the other indicators of ICT COG EXH such as GSM & DECT microwaves vs landline & Wi-Fi vs ethernet cable and other factors cumulating the ICT cognitive fatigue e.g. working in a multilingual environment. Noise in an open space also contributes to this type of EXH.
The cognitive ITC exhaustion could be prevented by a more appropriate use of ICT which takes into account individual and organisational risks, and concentrates on what could be improved, e.g. e-mail & software management. Specific appropriated wellness exercises can also be very useful as well as the absolute necessity to disconnect from devices during specific rest period.
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